12 - La Lettre

Je préfère partir de zéro

Pour t’écrire toi mon héros

Je sais que de tout là-haut

Tu liras chacun de ces mots

Par où commencer, dit moi

Moi ? chaque jour je pense à toi

6 mois déjà que tu as fait ce choix

Pas besoin de me dire pourquoi

ses phrases surlignées dans tes carnets

sont autant d’indice laissé

La maladie voulait t’emporter

Tu a préféré déclarer forfait

Sans même m’en parler

Je t’ai pardonné et tu le sais

tu m’a tant appris, tant raconter

Désormais tes souvenirs seront les miens

Un peu comme si nous ne faisions qu’un

Ce que tu savais je le sais a jamais

Ce que tu sentais je le suivrai

Ce que tu espérais je le serais

Désormais tes souvenirs seront les miens

Un peu comme si nous ne faisions qu’un

A croire que j’ai travaillé 20 ans chez Poclain

Et que j’ai de l’or entre les mains

La patience et la passion pour bâtir

Désormais tes souvenirs seront les miens

Un peu comme si nous ne faisions qu’un

Comme si j’avais était à Madagascar

Livrer bataille pour la France et sa gloire

Passionné comme toi par l’histoire

Tu m’a donné goût à l’art

Que mes textes prolongent tes toiles

Sois les forces qu’il me manquera

Quand je me tournerais vers les étoiles

A t’écouter j’ai compris que c’est là où l’on ira

A tes coter j’ai pris de l’aplomb

Le jour ou t’es partie j’ai changé de ton

Le temps a changer, j’ai touché l’horizon

Mais confiant comme Christophe Colomb

Je continue d’avancer en ton nom

tu m’as aimé comme un fils, plus qu’un grand pére

Tu étais mon copain, mon compère, mon père

Mon point de repère, j’espère devenir de tes paires

Il n’y a pas d’âge pour réaliser ses rêves

Quand il n’y a plus de réve alors on crève

C’était l’ultime leçon du maitre

Comme primo levi à l’orée de l’éternelle trêve

Je t’adresse cette simple lettre.

Simple comme pour mieux partir en paix sur une tirade du bouddha…