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16 - Adventur of Mr Kenobi

Publié le par David Poilbois

Mon nom est Kenobi, et je vais vous raconter ma vie…
 
 
Quand j’étais petit j’habitais loin du ghetto
Loin du gotha, ma famille tenait un resto
Et tout ce qu’y cuisinait mon vieux était un régal
De façade une vie tout ce qu’il y a de plus légale
Les gars, les gangs, les gangsters de l’arrière cuisine m’était égale
Les temps étaient durs alors pour sortir de l’ordinaire
Mon père faisait affaire avec quelques intermédiaires
Un soir, un étranger à débarquer à la maison
Avec menace de mort & rançon, je n’en connais pas la raison
Quelques nuits plus tard mon père m’a caché dans le placard
Il était revenu tenant un magnum comme un mac plein de rage
Tout laissait à croire que c’était un tueur à gage
J’ai entendu le carnage puis le silence vers 2h moins le quart
Il est parti laissant mes parents gisants et m’ignorant
Les découvrir suffoquant à dix ans c’est choquant
Mon père me chuchotant un nom dans son dernier instant
Larme à l’œil je fis une promesse devant leur cercueil
Après leur enterrement je fus placé en famille d’accueil
D’où je me mis à écrire une lettre «  cher Mr Kenobi… »
 
 
 
Quelques années sont passées, l’enfant que j’étais à changer
De foyer en foyer j’ai navigué, me tenant à une seule pensée
Pour ne pas sombrer : me venger, je me suis assagi, ah ça oui…
Jusqu’à devenir tueur à gage  nommé «  Kenobi » comme mon ennemi
Brisant des ménages, remuant des méninges, détestable je me démène
Effectuant mes missions avec sang-froid, sans cœur cent fois
J’ai tué trop de fois, traquer trop de proie
Jusqu’à devenir bien connu des renégats de la mafia
Mission sur mission, une réputation et un homme sans concession
Mais avec une obsession allant de pair avec mes ambitions
Au détour d’une d’elle un client m’interpelle
Connaissant mon nom, mon vrai nom, possédant des infos à la pelle
Sur mon passé, mon padre, de ma cible son identité « Arthur Ford »
Il m’attend à l’autre bout du monde, théâtre de mon tribunal
Je serais procureur, avocat, juge et bourreau, létal
Car pour lui je n’aurais qu’une lettre et une balle.
 
 
En route pour Sydney, à la recherche d’un mec looké
Comme Eddy Barclay, recycler vendeur de vin français
Je sais qui il est, ou il est, ce qu’il fait
Je me présente à lui comme client en parlant
Je lui apprends que nous sommes du même continent
Du même pays, du même métier, on connait les mêmes gens
Nous parlons sport, politique, voyage jusqu’à cet instant
Où je lui tend une lettre, qu’il lit lentement et maintenant
Je le menace avec une arme, bientôt de 20 ans le dénouement
Il m’arrête, nie être l’homme que je chercher, c’est net
Une 1ére détonation en pleine tête
Pas de témoin pour me compromettre, vengeance est faite…
Avant de mourir, le type continue sa névrose, me le promet
cette balle n'était pas pour lui mais reconnait qu’il connait l’homme que je voulais
A l’étage du dessus, c’est lui, le gérant et son associé
Je monte et l’attend, tapie dans l’ombre plusieurs heures durant
Le moment est venu… je lui saute dessus
Le dévisage, sous ces rides je reconnais celui aperçu
Celui qui hante mes nuits depuis avec tant d’effroi
Je lui fais lire ma lettre à haute voix
Il tourne cela en dérision puis se souvient de moi
Je lui donne une ultime chance comme dans un western
Dingue je lui tends un flingue chargé… à blanc
Pour qu’il vive le même sentiment que mes parents
C’est l’indien versus l’homme à l’harmonica
Et c’est la mort qui l’attend
Venger 20 ans après… et maintenant ?
 
 
 
« Chers Mr Kenobi, vous me connaissait pas encore
Mais moi je vous connais, vous avez tué mes parents
Vous avez brisé ma vie et mes rêves d’enfants
Tout sa pour une simple histoire d’argent
Cher Monsieur, je vais vous chercher et quand
Je vous trouverais je vous tuerais
Je vous enterrerais vivant pour que vous agonisiez lentement
Tout sa parce que vous avez fait de moi un homme méchant
Chez monsieur, vous me connaissait maintenant alors allongez-vous
Bienvenu dans le lit de mes cauchemars. Bien à vous ! » 
 
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